Les hommes homosexuels utilisant la méthamphétamine (3ème partie) : Une approche de réduction des risques
.png){kind=small}
Dans ce troisième épisode d'une série en trois parties sur les hommes homosexuels consommant de la méthamphétamine, l'animateur James Watson interroge Nick Boyce et Colin Johnson sur la réduction des risques en tant qu'approche pour une consommation de drogue plus sûre. Nick est le directeur de l'Ontario Harm Reduction Network et travaille dans ce mouvement depuis près de 20 ans. Colin est un activiste des droits des homosexuels et un éducateur de pairs sur la réduction des risques. Il révèle également sa consommation de drogues injectables, le crystal meth étant la drogue de prédilection de Colin.
Nos invité(e)s de cet épisode
Nick Boyce
Directeur, Ontario Harm Reduction Network
Nick travaille dans le mouvement de réduction des risques depuis 20 ans. Il est le directeur de l'Ontario Harm Reduction Network, membre du conseil d'administration de Addictions and Mental Health Ontario et est un consommateur de drogues illégales, mais, en tant qu'homme blanc gay cis-genre, il reconnaît le privilège que cela lui procure dans le cadre de sa consommation de drogues.
Votre succès ne dépend pas de votre consommation ou non, mais de votre bien-être et de votre qualité de vie. Et cela peut inclure le fait de consommer ou non. Si votre objectif est l'abstinence ou si vous voulez arrêter, nous vous aiderons à y parvenir. Mais nous parlerons aussi des autres options qui s'offrent à vous...
Colin Johnson
Activiste des droits des homosexuels et éducateur de pairs sur la réduction des risques
Colin a immigré au Canada en 1972 en provenance de la Jamaïque et est un fervent défenseur des droits des homosexuels. Diagnostiqué séropositif en 1984, il s'est engagé à lutter contre la stigmatisation liée au VIH en partageant son propre parcours. Colin est un défenseur des droits de l'homme, en particulier lorsqu'il s'agit de questions concernant les Noirs et les homosexuels. Colin est co-facilitateur de l'Ontario Harm Reduction Network et siège au conseil d'administration du Prisoner AIDS Support Network.
Je pense donc qu'il est vraiment important de reconnaître que A) nous utilisons des substances et B) il y a des gens comme moi qui utilisent des substances et qui sont productifs.
Episode "extras"
Nick travaille dans le mouvement de réduction des risques depuis 20 ans. Il est le directeur de l'Ontario Harm Reduction Network et membre du conseil d'administration de Addictions and Mental Health Ontario. Nick est un consommateur de drogues illégales mais, en tant qu'homme blanc gay cis, il reconnaît le privilège que cela lui confère dans le cadre de sa consommation de drogues. Colin Johnson se joint à Nick pour l'interview pozcast . En tant qu'homosexuel noir séropositif, défenseur des droits de l'homme et co-facilitateur de l'Ontario Harm Reduction Network, Colin s'engage à lutter contre la stigmatisation liée au VIH en partageant son parcours. Il révèle également sa consommation de drogues injectables, le crystal meth étant la drogue de prédilection de Colin.
Nick définit la réduction des risques comme une approche philosophique pour comprendre la consommation de drogues et travailler avec les personnes qui en consomment. Il souligne qu'il s'agit d'une question sanitaire et sociale, plutôt que criminelle ou morale.
Alors que Nick décrit certains des impacts pharmacologiques du crystal meth, il est conscient de ne pas créer de hiérarchies autour des drogues et d'étiqueter une drogue plus mal que l'autre. Cela peut être stigmatisant, souligne-t-il. Cela étant dit, Nick souligne deux différences notables entre la méthamphétamine et les autres drogues :
- Les grandes quantités de dopamine libérées lors de la consommation de la drogue, et
- La longue "demi-vie" ou le temps qu'il faut pour éliminer la drogue de votre corps.
Colin se joint à la conversation pour dire qu'il est important que les gens comprennent que les gens peuvent consommer des substances, y compris du crystal meth, et continuer à vivre leur vie. Il souligne qu'un plus grand nombre de Noirs comme lui devraient parler publiquement de la consommation de substances, car elle n'est pas souvent reconnue dans sa communauté. En en parlant ouvertement, dit-il, des aides peuvent être mises à la disposition de ceux qui ont des problèmes avec leur consommation.
Plus tard dans l'épisode, Colin explique la trajectoire de sa consommation de drogue, de la danse et du lien social dans les années 70, à la recherche d'une évasion de la réalité avec le crystal meth après avoir été testé séropositif. Colin affirme qu'il est mieux à même de gérer sa consommation de drogue maintenant parce qu'il a été éduqué sur la consommation responsable de drogue par ses pairs de la communauté dans le passé. C'est une chose qui, selon lui, fait défaut dans la société actuelle.
Nick discute également de l'importance du langage lorsqu'on opère dans le cadre d'une philosophie de réduction des risques, et décrit comment nous devons nous éloigner de l'étiquetage pour adopter un langage centré sur les personnes. Nous devons être plus attentifs à l'impact que peut avoir un langage stigmatisant et aux subtilités que ce langage peut transmettre. Si un travailleur social qualifie de "junkie" une personne qui consomme des substances, eh bien cela pourrait être la fin de cette conversation (avant même qu'elle n'ait commencé).
Un cadre de réduction des risques ne se concentre pas sur le fait qu'une personne consomme ou non, mais sur le bien-être général et la qualité de vie de cette personne. Nick précise que cela peut inclure l'abstinence, si tel est l'objectif de la personne, mais d'autres options seront également discutées. Avec la réduction des risques, souligne-t-il, ce sont les consommateurs de substances qui montrent la voie.
L'entretien se termine par des conseils de Nick et Colin sur ce qu'il faut faire si une personne lutte contre sa consommation de méthamphétamine et demande des conseils.
Voici une liste de quelques ressources supplémentaires suggérées par Nick :
- Premiers secours Chemsex :L'une des meilleures ressources dont nous disposons pour nous protéger, nous et nos amis, dans un environnement de sexe chimique, c'est l'autre
- Crystal meth : les mythes et les réalités du sexe chimique dans la communauté gay
- FAGDEMIC ! Le travail à chaud dans les moments difficiles : Réduction des risques pour coronaworld
