Le dépistage pour toutes et tous !
La démarche pour mettre fin à l’épidémie du VIH au Canada commence par le dépistage.
… il faut sortir du cadre et remettre en question les présupposés. Pour vaincre le VIH et les autres infections transmissibles sexuellement, on doit faciliter le dépistage et le rendre nettement plus accessible.
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--Aînés algonquins
Les progrès de la science ont changé la donne et ont fait du VIH une maladie vivable. Pourtant, ces dernières années, le nombre de nouveaux cas de VIH a augmenté au Canada, ce qui contraste étonnamment avec la tendance à la baisse observée dans les autres pays du G7.
Pourtant, la crainte de la stigmatisation - être maltraité par les travailleurs de la santé, ne pas avoir un lieu culturellement sûr pour le dépistage ou le soutien approprié pour le test, ou la crainte de la confidentialité du test de dépistage du VIH - reste un obstacle majeur pour atteindre les personnes non diagnostiquées.
Leaders du domaine du VIH/sida; personnes ayant une expérience vécue; CANFAR. Éradiquer l’épidémie de VIH en cinq ans au Canada. (2019)
Il est essentiel de diagnostiquer les quelque 9 000 Canadiens qui ne savent pas qu'ils sont séropositifs pour les aider à accéder à des traitements qui prolongent la vie et prévenir la transmission de la maladie.
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Scientifique, MAP Centre for Urban Health Solutions, Hôpital St. Michael’s
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Les Canadiens atteints du VIH ne savent pas qu'ils l'ont
Une récente étude sur la stigmatisation du VIH réalisée auprès de plus de 700 personnes en Ontario (2019)
Notre défi : atteindre les personnes non diagnostiquées
Les personnes probablement les plus à risque... les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes ("HARSAH"), les Noirs d'origine africaine et caribéenne vivant au Canada, les peuples autochtones (Premières nations, Métis et Inuits), les personnes qui consomment et s'injectent des drogues, ainsi que les jeunes et les femmes à risque.
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les gens ne se feront pas dépister parce qu'ils craignent d'être découverts et traités différemment
Enquête nationale financée par l'Association canadienne de santé publique auprès de plus de 2 400 Canadiens (2018)
Le fait d'être autochtone ne vous rend pas plus vulnérable au VIH. Vivre sans
espoir si.
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État de la santé publique au Canada (2019)
Vous devez connaître votre statut VIH
Vous ne pouvez pas vous fier aux symptômes pour savoir si vous avez le VIH : vous pouvez avoir l'air et vous sentir en parfaite santé tout en étant porteur du virus. Le dépistage est le seul moyen de savoir avec certitude. Des options et des services de dépistage du VIH sont disponibles partout au Canada, qu'il s'agisse de cliniques communautaires ou de votre médecin de famille, ou encore de tests anonymes dans un centre de santé où votre nom ou d'autres informations permettant de vous identifier ne seront pas recueillis.
Pour plus d'informations sur les services disponibles près de chez vous, contactez votre service local de santé publique ou un site de dépistage du VIH.
Les gars, parlons des tests !
Les jeunes hommes homosexuels représentent 1 infection au VIH sur 5, mais peu d'hommes homosexuels ou bisexuels parlent du VIH avec qui que ce soit, même avec leurs proches. Quel que soit notre statut VIH, nous avons tous un rôle à jouer pour mettre fin à l'épidémie.
50%
des hommes homosexuels ou bisexuels disent qu'ils parlent rarement du VIH et du dépistage avec un partenaire intime
Selon une enquête nationale de la Kaiser Family Foundation. KFF.org
40%
de GBM à haut risque et séronégatifs n'ont pas été testés pour le VIH
Collaboration canadienne entre chercheurs et organisations communautaires sur le VIH et la santé sexuelle des hommes gays, bi et queer, y compris les hommes trans, et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (gbMSM) au Canada (2019), KFF.org
Pour atteindre les personnes non diagnostiquées, développons et déployons une technologie qui favorise un accès équitable aux tests.
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Il est temps de donner le doigt au VIH !
L'Organisation mondiale de la santé recommande aux pays de mettre en œuvre des stratégies d'autotest afin de réduire le nombre de personnes vivant avec le VIH non diagnostiqué. Là où le Canada a pris du retard, des dizaines de pays, dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis, ont déjà adopté des réglementations sur l'autotest.
Bien que l'utilisation des kits d'autotest n'ait pas encore été approuvée au Canada, des chercheurs du MAP Centre for Urban Health Solutions de l'hôpital St. Michael's de Toronto ont lancé une étude sur les kits d'autotest du VIH en août 2019, dans le but d'obtenir l'approbation fédérale pour leur utilisation d'ici le printemps 2020.
La technologie d'autotest pourrait éliminer bon nombre des obstacles auxquels les gens sont confrontés pour se faire dépister, notamment le manque d'accès à un prestataire de soins de santé, les temps de déplacement et d'attente et les préoccupations relatives à la confidentialité.
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55%
plus d’infections au VIH détectées par l’auto-dépistage que par les services de dépistage locaux
70%
des participants à une étude d'auto-évaluation qui ont appris des résultats positifs, ont cherché un traitement
Une étude du gouvernement étatsunien qui a permis de dépister un nombre nettement plus élevé d’infections – notamment chez des ami-es avec qui les participant-es ont partagé leurs trousses de surplus. Voir l’hyperlien.
Je me souviens avoir rencontré des gars qui disaient simplement « Je suis positif, séropositif au VIH », point à la ligne. Ils ne reculaient devant rien, n’avaient pas honte – c’était mes héros. Je voulais tellement être comme eux.
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