Carlos
Un militant des droits de l'homme qui vit en toute honnêteté
Une trajectoire d'espoir...
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En effet, le virus lui-même ne m'a jamais effrayé depuis que j'ai appris à le connaître quand j'étais très jeune. Même après avoir été diagnostiquée en avril 2012, je n'ai pas ressenti immédiatement un sentiment de peur. Mais j'ai réalisé quelques mois plus tard que nous avons tous contribué à donner le VIH, et son corollaire, la stigmatisation, le pouvoir dévastateur que les deux ont encore. Et ce, malgré un peu plus de trois ans de présence du VIH.

J'ai réalisé que le pouvoir du VIH peut être si fort qu'il peut supplanter l'amour entre deux personnes. La confusion, le sentiment de culpabilité, la peur, la colère, le déni et le dégoût que le VIH m'a fait ressentir - le traumatisme causé par la rupture entre mon ex et moi - vit toujours avec moi.

Avec le temps, j'ai appris et accepté que je me retrouverais seule, mais j'ai dû continuer à vivre car je ne suis pas du genre à abandonner.

J'ai puisé au plus profond de moi-même la véritable force de ma résilience. C'était et c'est encore mon fidèle compagnon. J'ai décidé que lorsque tous les gens qui disent m'aimer m'auront abandonné, il n'y aura plus que moi, et moi seul.

Je pense que le fait de n'avoir jamais abandonné mon engagement dans la communauté VIH - tout en continuant à m'éduquer, à partager mon expérience et à défendre mes droits - m'a permis de rester à l'écart de ce tunnel sombre qu'est le diagnostic du VIH.