Il faut plus que d'être des alliés, il faut être des frères d'armes qui partent au combat.
Il faut agir, pas seulement parler.
Je n'ai subi qu'un seul test de dépistage du VIH. C'était en 1990. C'était une époque pénible, je me sentais très seul et je savais que le résultat allait être positif. Quelque chose en moi le savait. Je pensais que je serais mort dans les deux ans. Et pourtant, j'ai trouvé ma force intérieure. C'est le counseling qui m'a permis de passer au travers de tout cela; c'est le soutien de la communauté, de ma famille et de mes amis. La communauté autochtone m'a soutenu et je continue à profiter de mon engagement au sein de la communauté.
Avant même que je sois moi-même diagnostiqué séropositif en 1990, nous étions déjà une communauté qui vivait globalement avec le VIH. Car nous y étions tous solidaires : avec les personnes vivant avec le VIH, avec les principales populations touchées, avec les chercheurs et les philanthropes, avec les familles et tous les activistes.
Le mouvement autochtone de lutte contre le VIH est comme une famille pour moi. J'y suis connecté. Je dispose d'un solide réseau de soutien composé de collègues et d'amis à travers tout le Canada. J'ai le sentiment d'être une courroie de transmission pour la communauté autochtone et la communauté des personnes qui vivent avec le VIH. Le Réseau canadien autochtone du sida nous rassemble et je suis fier de faire partie de la réponse communautaire.
Il est difficile de ne pas être triste en pensant à tous les amis que j'ai perdus au cours de mon parcours de vie avec le VIH. Avant qu'il n'existe un traitement efficace contre le VIH, c'était une condamnation à mort. Je suis reconnaissant pour la vie qui est la mienne et pour les nombreux outils de lutte contre le VIH dont nous disposons maintenant grâce aux investissements dans la recherche et le développement réalisés au fil des ans. Mais n'oublions pas que chacun a encore et toujours un rôle à jouer dans la lutte contre la pandémie. Nous avons tous des responsabilités à assumer pour que faire avancer les choses et voir la fin du sida.
Il ne s'agit pas seulement de s'ériger en alliés. Il s'agit de partir au combat comme des frères d'armes. Nous avons besoin d'actes, pas seulement de paroles. Nous devons aller plus loin que l'expression de notre alliance et transformer notre mouvement en plans, en tactiques et en actions positives.
Nous devons travailler ensemble pour former des partenariats et des coalitions afin de constituer un socle commun et de nous battre pour lui.
Pour plus d'informations et pour savoir comment vous pouvez vous impliquer, Trevor vous invite à visionner une courte vidéo mettant en scène un groupe de militants de la lutte contre le VIH à l'émission The Agenda avec Steve Paikin sur TVO et intitulée "Canada's Fight to End HIV/AIDS".
Vous pouvez également en savoir plus sur le Groupe de travail autochtone international sur le VIH et le sida (GTAIVS/IIWGHA) en visitant son site internet https://www.iiwgha.org/ ou en vous connectant à sa page Facebook.