"Après des années passées à raconter mon histoire et à écouter celle de tant d'autres personnes, j'ai réalisé à quel point ma famille me soutenait...."
À l'été 1995, j'avais déjà informé ma famille immédiate de mon diagnostic. J'étais sur la banquette arrière d'une voiture en route pour une réunion annuelle au chalet de mon cousin.
Ce serait une nouvelle expérience, de se retrouver face à environ 25 personnes qui savaient. On n'a pas dit grand-chose. Mes quatre cousins masculins avaient le grand sourire, une plus grande poignée de main et pas grand-chose de plus, maintenant la tradition. Mon cousin Mim m'a toujours soutenu. Elle a été mon défenseur et mon héros. Tout ce qui est bon en moi vient de sa gentillesse que j'ai éprouvée pendant nos étés au lac.
Après le déjeuner, devant un groupe d'invités, elle s'est exclamée avec une confiance totale : "Murray, je sais que tu vas battre ça". C'était la première fois que j'entendais cette phrase appliquée à ma maladie. J'étais très sceptique, mais je me suis dit que si quelqu'un le savait, elle pourrait le faire. Je pense qu'elle avait réfléchi à ce qu'elle pourrait dire ce jour-là. Mim a intentionnellement essayé de réduire la stigmatisation en utilisant cette phrase spécifique. Une phrase qui pourrait être encourageante pour tout diagnostic grave. Ce type de soutien, surtout pendant cette période, a changé ma façon de voir les choses et a changé ma vie.
