Flo
Survivante d'un pensionnat autochtone (troisième génération)
L'histoire d'une mère célibataire autochtone qui se remet d'un traumatisme...
« J'étais tétanisée et j'avais peur que les autres aient connaissance de mon statut...»
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Après avoir suivi un traitement en mars 2000, j'ai retrouvé mes enfants, mais j'ai gardé secret mon diagnostic de VIH . Lorsque je l'ai révélé au ministère de l'Enfance et du Développement familial, je me souviens de l'expression sur leur visage, c'était comme si j'allais bientôt mourir. Ma fille aînée, qui était ailleurs, dans un foyer pour jeunes, allait très bien. Au cours d'une réunion normale, le Ministère a insisté pour que je révèle mon statut VIH à ma fille de 12 ans, sans préavis ni soutien. Ma fille a été stupéfaite et m'a demandé si j'allais mourir.

Elle a versé des larmes et moi aussi. Après cette rencontre, ma fille m'a appelée pour me demander à être définitivement adoptée par sa famille d'accueil. Elle excellait à l'école et était heureuse. Je me sentais vraiment triste, perdue, vaincue. Je lui ai dit oui sur le champ parce que je me disais qu'elle avait peur d'être près de moi à cause de ma séropositivité. Mais peu de temps après, le ministère de l'Enfance et du Développement familial  a redéposé ma fille aînée chez moi sans préavis ni soutien. J'ai découvert que le père adoptif avait été accusé de harcèlement sexuel. Une partie de moi était heureuse de la retrouver, mais d'un autre côté, j'avais aussi peur.

Même si c'était difficile au début et que je n'avais que peu de soutien, ma fille, qui a maintenant 29 ans, et moi avons construit une relation plus saine après avoir reçu une formation et des conseils vraiment utiles sur le VIH.